Historique de l’hôtel – page 2

Aujourd’hui l’immeuble s’appelle le Neptune, derrière la croix de grès, immeuble reconstruit à la place en 1903 après un incendie. Zéphirin se lança dans la location meublée à grande échelle, et ses 2 fils Alphonse et Léopold ont suivi (bien que Léopold fit un doctorat d’avocat).

Leurs ancêtres étaient tous issus de métiers liés à la mer depuis au moins 1640 (cordiers, matelots, maître de bateaux, constructeurs de bateaux, tonneliers, armateurs, capitaine au long court), et liés à la terre du coté de leur mère.

Il y eut la construction de l’immeuble « les Calètes » (l’annexe) au 11 rue de Paris entre 1912 et 1914 par Clémentine et ses fils : plus de 80 petits meublés à la place des anciennes douanes et greniers à sel. L’immeuble fut réquisitionné pour servir d’hôpital militaire durant une partie de la première guerre mondiale, notamment par la mission Danoise.

 

Pour revenir à l’hôtel de Calais, il y eut de gros travaux effectués sur la partie ‘cour intérieure’, et on ajouta un 2ème étage à cette partie du bâtiment, pour faire des meublés en septembre 1928.

Malheureusement, l’un des frères : Alphonse Levillain, gravement malade décèdera le 27/09/1929, laissant les établissements Z Levillain à son frère Léopold : l’hôtel de Calais, l’annexe au 11 rue de Paris, le Neptune. Léopold Levillain, donc docteur en droit, avocat à la cour d’appel de Paris, se consacra pleinement à son affaire, aidé par sa femme Emilie et sa sœur Octavie Henry, puis plus tard par leurs 4 enfants : Jeannette, Angèle, Alphonse et Marie Levillain.

Mais entre les deux guerres, il deviendra propriétaire d’une ancienne brasserie au 18 rue de Paris, qui deviendra l’hôtel meublé ‘La Résidence’ en 1956. Léopold devint aussi propriétaire du Golf hôtel, sur la falaise, en 1930 (ancien hôpital militaire Anglo-Canadien durant la 1 ère guerre mondiale : tout l’emplacement ‘des terrasses’ était un énorme hôpital qui recevait parfois jusque 2000 blessés par jours, durant la bataille de la Somme.

Le Golf hôtel sera dynamité par les nazis le 1 er juin 1944 (d’ailleurs ainsi que le prestigieux hôtel Trianon, dont les briques servirent à construire un énorme blockaus, réseaux de galeries situé à l’intérieur de la falaise : le Khal-Burg, partie du mur de l’Atlantique.

Le Tréport dut souffrir d’autres dégâts, tel le Casino, la place de la Batterie, puis tout l’ancien front de mer qui fut fini d’être démoli après la guerre, alors que celui de Mers put être sauvé.

 

Un hôtel fut reconstruit à la place de l’ancien Golf hôtel par certains des descendants de Léopold suite à son décès et au partage le 18/02/1961.

Durant la 2 ème guerre, M. Léopold fut Maire du Tréport de 1940 à 1941. Il fit le vœu que si Le Tréport était épargné par la guerre, les Tréportais iraient en pèlerinage à Lisieux, rendre hommage à Sainte Thérèse de Lisieux tous les 23 juin de chaque année, date anniversaire du vœu prononcé à l’église St Jacques le 23 juin 1940.

 

En octobre 1939, au début des hostilités, des troupes Anglaises et Ecossaises séjournèrent dans l’hôtel.

Durant le début de la guerre, en mai et en juin 1940, comme le rappelle la plaque commémorative apposée sur l’entrée de l’hôtel de Calais, on peut lire : « Ici, en mai et juin 1940, des militaires et des civils, Français, Belges, Anglais, Polonais, et la population de Mers, furent hébergés et ravitaillés comme ceux des habitants du Tréport demeurés à leur foyer. ».

Peu après, l’occupant nazi réquisitionna l’hôtel de Calais et y resta jusque la libération du Tréport par les Canadiens le 02/09/1944. Après une tentative de sabotage pour incendier le bâtiment, l’occupant s’enfuit devant l’avancée des Canadiens, puis les G.I.Américains séjournèrent en février 1945.

M. Léopold Levillain décéda donc le18/02/1961, et son épouse Emilie le 28/04/1981.

Après le décès de Léopold, son épouse Emilie et l’une de ses filles reprirent la suite de l’hôtel de Calais ; le fils et son épouse, la suite de « l’annexe », les Calètes ; une autre des soeurs et son époux, la suite de la Résidence ; et la dernière des soeurs et son époux, la suite du Golf hôtel et du Neptune (la maison mère).

Bien entendu, cette génération donna naissance à notre génération actuelle, et moi même repris la suite des Calètes dés 1989 et officiellement depuis le 1 er avril 1994, en association avec ma femme et une de mes sœur et son époux.

Parallèlement, cette association prit la suite de notre tante gérant jusqu’alors l’hôtel de Calais, sous le nom de SDF ETS Z LEVILLAIN (SDF : société de fait !).